Je vous écris en ce jour de deuil national pour vous parler de quelque chose qui m'a bouleversée. Je me suis beaucoup
demandé si j’allais écrire cet article,
si ça n’allait pas faire polémique, si c’était sa « place »
dans un blog mode… Mais j’ai décidé que oui. Après tout un blog, c’est fait
pour s’exprimer. Et pour ma part, s’exprimer sur les réseaux sociaux, ce n’est
pas suffisant. Je vous préviens tout de suite, si vous en avez déjà marre d’en
entendre parler, passez votre chemin. Pour les autres, je vous remercie du fond
du cœur de prendre le temps de me lire.
Ce Mercredi 7 Janvier 2015, un drame s’est déroulé dans les
locaux de Charlie Hebdo au 10 rue Nicolas Appert, dans le 11ème
arrondissement de Paris. 12 personnes tuées, 11 blessés dont 4 dans un état
critique, au nom de quoi ? J’ai beau réfléchir, je ne trouve pas d’explication
rationnelle. Non, il n’y a pas d’explication rationnelle à un attentat contre
des dessinateurs, des journalistes, des économistes, des policiers… à un
attentat contre la liberté d’expression. La France est une démocratie, un pays
libre fier de sa liberté d’expression si rare dans d’autres pays du monde. C’est
66 millions de français que cet attentat a blessé.
Je vais être honnête avec vous. Je n’ai lu Charlie Hebdo qu’une
ou deux fois dans ma vie et ce, dans le cadre de mon parcours scolaire. Je
pense que ça doit être le cas de nombre d’entre nous, mais ce n’est pas pour
autant qu’on se sent moins concernés par la situation qu’un lecteur assidu de
ce journal. Choquée, attristée, révoltée.
Ce sont les 3 états dans lesquels je passe de façon constante depuis ce
drame révoltant. Leur haine, leurs meurtres, leur terrorisme ne lèvera jamais
la liberté d’expression et l’humeur, si chère à la France, si chère à Charlie
Hebdo. Le terrorisme ne résout rien.
Après le 11 Septembre 2001, les New Yorkais se sont relevés
plus fort que jamais. Ils ont construit un hommage fantastique aux Twins et ont
érigés un nouveau World Trade Center. Les habitants de Madrid n’ont jamais cessé de prendre le
train après l’attentat de Mars 2004.
Quant à nous, nous ne cesserons jamais de rire, de penser.
Car c’est ce qui fait les fondements de notre société. Je vous demande de ne
pas changer votre comportement, de rester comme
vous êtes, de profiter de la vie et des belles choses que la presse est
capable de nous transmettre. Ils ont voulu tuer Charlie Hebdo, ils l’ont rendu
immortel.
C’est ce que je vais m’efforcer de faire, du plus profond de
mon cœur. Cependant, l’avenir me fait peur…
« Les caricaturistes sont ces canaris qu’on trouve dans
les mines. S’ils chantent, c’est que tout va bien. S’ils meurent, c’est qu’il
faut s’attendre au pire… »
Crédit photo: Kanako / My Little Paris